« Le corps est toujours ailleurs, ailleurs que dans le monde, car c’est autour de lui que les choses sont disposées, c’est par rapport à lui qu’il y a un dessus et un dessous, une droite et une gauche, un proche et un lointain, le corps c’est le point zéro du monde, il n’est nulle part et pourtant au coeur du monde, il n’a pas de lieu et pourtant c’est de lui que sortent et rayonnent tous les lieux ».
Michel Foucault, Le Corps utopique.
À la rencontre de l’atelier de Dominique Angel. Un regard sur nos deux ateliers. Corps sculpture – corps en mouvement. Merci à Dominique Angel.
La performance « à distance » a été réalisée à deux avec Colette Colomb qui est musicienne, et cela pendant la période de confinement en France. Nous avons travaillé à distance par écrans et micros interposés, chacun dans son atelier où nous avons essayé de détourner certains paramètres que l’informatique nous imposait. Un travail basé sur l’échange, impliquant une écriture numérique hybride associant les médias visuels et sonores.
Performance réalisée lors d’une résidence à Hanoi avec les danseuses, Nguyen Dung Hanh et Tran Kha Ai.
La ville de tous les jours est un champ d’expérience et d’enrichissement qui reste la matière première du travail. C’est à partir de parcours dans Hanoi que s’organise une collecte de sons et de gestes du quotidien. La gymnastique et la danse sont partout dans cette ville.
« Daniel Rothbart est né en Californie et a grandi dans l’Oregon, un État qui fait face à l’Asie, un fait familier aux conséquences importantes pour son art. Parmi les objets qui s’échouent sur la côte de l’Oregon figurent des flotteurs de filets de pêche japonais : des globes de verre vert de différentes tailles. Rassemblant un approvisionnement de ces globes de la plage, Rothbart enferme jusqu’à vingt d’entre eux dans des structures ouvertes de fil d’aluminium plié. Reliant les structures dans une longue ligne sinueuse, il produit une sculpture qui ressemble à la maison sur le sol d’une galerie et encore plus lorsqu’il la met à flot sur un plan d’eau. Les courants environnants rendent vivant cette structure flottante. …Moins marquées par l’eau queembrassées par elle, les sculptures en verre et en aluminium de Rothbart deviennent des éléments parfaitement intégrés à leur environnement immédiat.»
Carter Ratcliff, Daniel Rothbart.
Flotilla, la constellation de sculptures flottantes de Daniel Rothbart, se compose d’arabesques en aluminium soudées autour de sphères changeantes de verre trouvé, créant des formes de chaînes serpentines qui se déplacent librement dans l’eau. La pandémie de COVID-19 ainsi que les tempêtes et les incendies liés au changement climatique ont souligné la vulnérabilité de l’humanité aux conséquences néfastes de la manipulation de la nature. La sculpture de Rothbart a ses origines dans un passé lointain et des implications pour un avenir incertain. Ce court métrage explore l’installation d’en haut, en utilisant des perspectives radicales, le mouvement et le son pour explorer la relation entre la sculpture et le monde naturel. Vidéographie par drone d’Alon Koppel. Empty Vessels Make the Loudest Sound (Les récipients vides produisent le son le plus fort) par Patrick Grant © 2014 Peppergreen Media (ASCAP).
Accompagné d’une lecture de l’Enfer de Dante, « Canto XIV » de Carlo Giuliano, ce court métrage explore la relation des sculptures flottantes de Rothbart à leur environnement dans la rivière Hudson sous plusieurs angles. Dans le poème, Virgile explique la source de quatre rivières dans le monde souterrain. Des larmes coulent des fissures d’une statue brisée qui se trouve sous une montagne sur l’île de Crète. Située au large, près des équipements rouillés et délabrés d’une cimenterie, cette installation juxtapose la beauté naturelle et les couchers de soleil colorés de la rivière Hudson avec une architecture industrielle qui évoque l’insensibilité et la cupidité humaines.