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Musée des Arts Asiatiques

SHU LEA CHEANG

Virus Becoming

 

 

SHU LEA CHEANG, UKI Virus Rising (vues de l’installation), 2018/2021, Installation vidéo de cinq canaux en couleur, son, 10 min en boucle. © Olivier Anrigo

 

 

UNE PROPOSITION OVNi co-produite avec le Musée des Arts Asiatiques sous le commissariat de Florent To Lay, avec Banyi Huang.

 

Les crises sanitaires mondiales sont souvent révélatrices de réalités invisibles et de systèmes socialement ancrés, jusqu’alors passés sous silence. En marge de dérèglements sociaux, économiques et politiques, celles-ci se caractérisent par des peurs à l’égard de l’inconnu et de l’étranger. C’est la dualité autour du virus qu’explore Shu Lea Cheang dans son travail depuis les années 2000. En effet, comme source de contagion, le virus est non seulement associé, de façon métaphorique et littérale, à des questions d’invasion, mais il est également porteur de potentialités, entre propagation, mobilisation et résistance.

 

Auteur d’œuvres indéfinissables et protéiformes, Shu Lea Cheang est une figure majeure de l’art contemporain et une pionnière de l’art numérique. Artiste née en 1954 et basée à Paris, elle a été choisie pour représenter Taïwan à la Biennale de Venise de 2019 avec l’installation 3x3x6 (2019) au Palazzo delle Prigioni sous le commissariat de Paul B. Preciado. 

 

Pour son exposition au musée départemental des arts asiatiques à Nice, Shu Lea Cheang présente une installation inédite qui se lit comme les prémices de son long-métrage, situé à la croisée de la science-fiction et de la réalité alternative virale UKI, en développement depuis une dizaine d’années. Cheang y imagine un monde qui mélange le cyberpunk aux biotechnologies et où des humanoïdes sont abandonnés à la décharge électronique par les industries de la biotechnologie (biotechs) pour finalement réapparaître comme virus et ainsi retrouver leur plaisir, leur autonomie et leur capacité à agir.

 

Les micro-récits successifs proposés par chaque élément exposé évoquent la façon dont les dispositifs de contrôle s’exercent sur le corps humain. Le résultat de ce contrôle est ce que Cheang appelle le BioNet. Dans ce bio-réseau, matériels, logiciels informatiques et vies humaines ne font plus qu’un. L’installation fusionne biotechnologie, science-fiction et cinéma pour mettre à nu les mécanismes et les rapports hégémoniques de pouvoir à l’œuvre dans nos sociétés contemporaines.

 

AVEC LE SOUTIEN du Ministère de la Culture, du Ministère de la Culture taïwanais, du Centre Culturel de Taïwan à Paris, de l’American Center for Arts and Culture à Paris, du Fresnoy – Studio national des arts contemporains à Tourcoing, du Centre National du Cinéma et DICRéAM/CNC, de la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur, du Département des Alpes-Maritimes, de la Ville de Nice et de l’Hôtel Windsor à Nice.

 

AVEC LE MÉCÉNAT de la marque BenQ pour les solutions de projection pour la muséographie et celui de la marque Xiaomi pour les solutions télévisuelles.

 

 

UKI Virus Rising, 2018/2021

 

Vue de l’installation vidéo de cinq canaux en couleur, son, 10 min en boucle. © Olivier Anrigo

 

UKI Virus Rising dévoile le début d’une histoire. On y voit une décharge électronique où circule en liberté un virus en constante mutation. Un humanoïde, anciennement propriété de la biotech GENOM Co., y a été abandonné et s’efforce maintenant de rebooter son système. Alors qu’il cherche à se formater, son auto-codage frénétique génère par inadvertance un rétrovirus UKI, prêt à se répliquer et à infiltrer le bio-réseau créé par GENOM C. Le virus UKI prend forme et se rebelle. 

 

Retrouvez-ici la captation de l’installation par Olivier Anrigo : https://vimeo.com/547411676 

 

 

 

UKI BioNet, 2020/2021

 

Vue de l’installation, Vidéo 4K avec script en anglais-français, couleur, son ,2 min 48 sec en boucle © Olivier Anrigo

 

 

Dans un jargon scientifique, UKI BioNet livre l’explication détaillée du projet de bio-ingénierie échafaudé par GENOM Co. dénommé BioNet et sa visualisation à travers une ébauche vidéo en 3D. Cet extrait provient du script de UKI, le long-métrage en cours de développement de Shu Lea Cheang où il est question de l’opération #harvest qui recueille l’information génétique de chaque personne lors d’une poignée de main. Dans cette vidéo, les scientifiques de GENOM Co. discutent du traitement de l’information génétique par les globules rouges, ce qui peut affecter notre production hormonale d’œstrogène et de testostérone. Il anticipent une faille qui entraînera l’apparition d’une nouvelle espèce; une espèce intermédiaire, ni X, ni Y, non-masculin, non féminin, une espèce neutre appelée GEN BETA.

 

 

Petri Dish, 2021

 

Vue installation vidéo, canal unique en couleur, 1 min en boucle © Olivier Anrigo

 

 

Cette vidéo présente des cultures de bactéries dans une boîte de Pétri au sein du laboratoire de GENOM Co. Les bactéries ainsi cultivées s’infiltrent dans les globules rouges du corps humain et les transforment en unités micro-informatiques. 

 

 

 

Red Pill, 2021

 

Vue de l’installation, Gélule imprimée en 3D, verre et plastique, globules rouges imprimés en 3D © Olivier Anrigo

 

RED PILL est une pilule qui, une fois consommée, procure l’orgasm immédiat. Son origine remonte à l’effondrement de l’Internet. La biotech GENOM Co. se met alors à échafauder un projet promis à de juteuses retombées : reprogrammer l’orgasme du corps humain pour qu’il se génère de lui-même, en toute autonomie, contournant ainsi le besoin d’interagir avec autrui. Grâce à la collaboration avec des entreprises pharmaceutiques, GENOM Co. optimise l’exploitation des données personnelles qui permettent de produire RED PILL en masse pour le grand public.

 

 

 

 

Red Pill : Votre Plaisir Notre Business, 2021

 

Vidéo 4K, couleur, son, 30 sec en boucle © SHU LEA CHEANG

 

 

Ce spot publicitaire raconte l’histoire du très rentable projet de bio-réseau (ou BioNet) créé par la biotech GENOM Co. Inspiré des règles sanitaires qui interdisent de se serrer la main durant cette pandémie, GENOM Co. incite au contraire les gens à faire ce geste pour échanger leurs données ADN, contribuant ainsi à étendre inexorablement le réseau BioNet. Le son caractéristique émis lors de la connexion d’un modem 64K, objet du siècle passé, indique que le bio-réseau a été établi par la poignée de main.

 

 

Red Pill : Rouge Sanglant, 2021

 

Vidéo 4K, couleur, sans son,15 sec en boucle © SHU LEA CHEANG

 

 

 

Ce spot publicitaire met en scène des globules rouges qui se retrouvent peu à peu encapsulés dans la RED PILL. Ces globules au rouge sanglant font partie intégrante du projet de bio-réseau (ou BioNet) imaginé par la biotech GENOM Co. Le BioNet contrôle les corps humains grâce à ces globules rouges qui sont transformés en unités micro-informatiques pour modifier la composition de l’ADN humain.

 

 

Vues générales de l’exposition SHU LEA CHEANG 

 

Expo@Olivier Anrigo-26 Expo@Olivier Anrigo-27 Expo. Shu Lea. Musee des Arts Asiatiques. Nice@Olivier Anrigo-51 Expo@Olivier Anrigo-24 Expo. Shu Lea. Musee des Arts Asiatiques. Nice@Olivier Anrigo-28 Expo@Olivier Anrigo-30 Expo. Shu Lea. Musee des Arts Asiatiques. Nice@Olivier Anrigo-50 Expo. Shu Lea. Musee des Arts Asiatiques. Nice@Olivier Anrigo-49 Expo. Shu Lea. Musee des Arts Asiatiques. Nice@Olivier Anrigo-42 Expo. Shu Lea. Musee des Arts Asiatiques. Nice@Olivier Anrigo-41 Expo@Olivier Anrigo-28 Expo@Olivier Anrigo-21 Expo@Olivier Anrigo-20 Expo@Olivier Anrigo-19 Expo@Olivier Anrigo-18 Expo@Olivier Anrigo-17 Expo@Olivier Anrigo-16 Expo@Olivier Anrigo-14 Expo@Olivier Anrigo-15
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SHU LEA CHEANG, UKI Virus Rising (vues de l'installation), 2018/2021, Installation vidéo de cinq canaux en couleur, son, 10 min en boucle. © Olivier Anrigo

Article de presse du Quotidien de l’Art : https://www.lequotidiendelart.com/articles/19662-rouge-virus.html