48 Bd Victor Hugo, 06000 Nice
02 DEC
2022
au
04 DEC
2022
14h à 19h
L’hôtel La Malmaison accueille deux curatrices invitées exceptionnelles qui travailleront sur un thème commun :
Annie Aguettaz & Isabelle de Maison Rouge.
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Accès libre et gratuit.
Un ventre féminin sur lequel est peint en rouge sur blanc des cercles concentriques, une bouche féminine rouge baiser ou rouge sang ouverte sur des dents blanches. Une femme vêtue de blanc le visage dissimilé sous un livre, assise sur ses genoux sur un sol jaune entourés de bâtons jaunes et d’insectes. Des gens portants des costumes taillés dans de la toile de Jouy multicolore ouvrant et fermant des portes, des enfants sautant sur des lits…
Un son très métallique, un bourdonnement d’insectes, un air de ragtime…
Ces 3 formes visuelles et sonores empreintes d’absurde, contribuent à entourer de mystère une atmosphère diffuse pouvant inspirer l’angoisse, le malaise, la curiosité, l’amusement face au tourbillon fou d’un monde qui part à la dérive.
Isabelle de Maison Rouge
2015 - 4'22" - Couleur
Sur l’écran s’affiche un ventre féminin entouré de cercles concentriques peints. La cible que représente le nombril ne sera pas atteinte par quelque balle ou quelque flèche tirées de l’extérieur. Mécanisme inverse : en sort bientôt une souris blanche, qui s’extrait avec précaution du nombril, puis plusieurs de ses congénères, qui se répandent à sa suite. Pour le spectateur, prévaut l’impression d’une colonisation, d’une conquête : ces petits mammifères trouvent sur la peau même d’un ventre féminin un lieu où vivre. Cette vision, à intervalles réguliers, est interrompue par le gros plan d’une bouche féminine outrageusement maquillée qui peu à peu s’ouvre, jusqu’à devenir béante, un gouffre. Cette extrême ouverture de la bouche suggère le cri, or nul cri ne vient. La bande son, très métallique, diffuse une vague de matière sonore électronique pouvant inspirer l’angoisse, lancinante, grattant les tympans.
Paul Ardenne 2018
2018 - 4’22" - Couleur
Une femme vêtue de blanc, le visage dissimulé sous un livre de poche des « métamorphoses » de Kafka, assise sur ses genoux sur un sol jaune entourée de bâtons jaunes et d’insectes dans un bruit sourd de bourdonnement semble réaliser un étrange rituel. La phrase, devenue titre de la série d’où est issue l’œuvre, aussi absurde qu’hilarante répétée par Alain Delon dans le film « Nouvelle Vague » de Jean-Luc Godard « Est-ce que tu t’es déjà fait piquer par une abeille morte ? », l’association est détonante et pourtant pleine de sens pour qui a déjà pénétré l’univers de l’artiste plasticienne… Isabelle Lévénez a toujours été attirée par les insectes, par leurs organisations sociétales, métaphores miniatures de nos sociétés humaines, par leur apparente fragilité et leur résistance réelle, par l’image parfois repoussante qu’ils véhiculent et qu’elle aime transgresser.
2022 - 2’05" - Couleur
Le principe d’Actions Anonymes S.A. est de toujours travailler avec d’autres personnes non issues forcément du monde de l’art mais venant d’horizons différents. Ici, par exemple, un couturier. Actions Anonymes S.A réalise une installation symbolisant l’universalité de la toile de Jouy, la mondialisation et la globalisation en vigueur dans l’économie, comme dans l’art et l’associe dans une vidéo à une musique de Ragtime où évoluent des personnages habillés de vêtements des cinq continents confectionnés en toile de Jouy, symboles de la mondialisation.
Dès qu’on le met au pluriel, c’est douces qui s’inscrit en complément, au singulier, c’est plus traumatique et parfois médical, en architecture, la « Malmaison » en serait elle une?
Il y a des années j’avais été marquée par l’histoire de l’hystérie dans les alpes, à propos des femmes;
Tout ce préambule pour vous dire que ce n’est pas l’histoire que je vais vous raconter, malgré le rapprochement récurrent entre art et folie…mais comment des artistes s’en emparent et comment cela m’a marquée en tant que femme et commissaire de cette partie de l’exposition d’OVNI
Comme l’artiste contemporain parle du monde dans lequel nous vivons, il soulève parfaitement bien cette question, que ce soit en filigrane ou de façon plus visuelle où l’œil aguerri la surprend et la ressent fortement
Là aussi il est question du moment où cela arrive et de son contexte
La première œuvre qui m’a ainsi marquée est celle d’Adrian Paci : « vedo rosso », où sur un fond rouge se développe un monologue qui se termine par « » et là j’ai basculé, comme l’infime fait basculer au quotidien
Puis j’ai re rencontré Jeanne Susplugas, dont le « furby » avait été un point fort pour « unrest »* par son apparente légèreté qui masquait un problème profond et ici, je présenterai une de ses dernières œuvres qui s’ancre profondément dans la question de l’aliénation en particulier des femmes dans la société, avec ce « faux » documentaires réalisé avec des marionnettes
Troisième œuvre sélectionnée et non des moindres, c’est « dancer » d’Ali Kazma, pas du tout pensée avec cette approche de la part de l’artiste et qui néanmoins montre à travers cette chorégraphie une forme de « folie ».
Puis de même disséminées dans l’hôtel des œuvres de Frederic Nakache, artiste niçois, peuvent nous interroger sur le rapport entre art et folie.
Remerciant OVNI, pour avoir permis de donner libre cours, non à une folie mais à une approche raisonnée de ce choix artistique, de la confronter à d’autres propositions et de la partager avec des publics très différents qui parcourent ces expositions pendant ce festival à Nice.
2009 - 10'00" - Couleur
« comment filmer un danseur? »
danseuse l’islandaise Ema Omarsdôttir
« il porte son attention à l’ENREGISTREMENT, avec une prédilection pour
l’ATTENTION rapprochée et le REGARD patient. Il filme SEUL, sans mise en scène
ni lumière. Il s’IMMERGE dans l’intimité du milieu auquel il s’intéresse. Filmage
précis et sur les détails et produit ainsi des images riches de sens.
2020 - 11’38’’ - Couleur
D’après un texte de Daria Defloran – produit par fondation in between art films
Présenté au FID et à Vision du réel
« une femme raconte l’histoire de sa relation amoureuse passée, abusive et violente.
Sa voix se mêle à une image abstrite, bloquée, qui agit comme une panne et contient
toute l’impossibilité de représenter l’état de douleur et d’isolement que son récit
traduit. Essai poétique et poli-tique, une réflexion filmique radicale sur une cause
plus inquiétante que jamais »
2020 - 12'54 - Couleur
Soutien de la fondation Villa Seurat pour l’art contemporain et de l’association ELLE’S IMAGINE’NT.
Un groupe de marionnettes échange sur les violences conjugales et intrafamiliales et elle aborde la manipulation.
2000 - Couleur
Utilisant le jouet en PELUCHE, robotique et électronique, qui séduit les enfants, elle
l’anime pour aborder l’addiction.