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OVNi

Hathor's mirror, 2019 © Julie Mansion-Vaquié
Hathor's mirror, 2019 © Julie Mansion-Vaquié

Conservatoire à Rayonnement Régional Pierre Cochereau 2023

2023

127 Av. de Brancolar, 06364 Nice

Soirée Concert au Conservatoire à Rayonnement Régional Pierre Cochereau

Projection de 4 œuvres de vidéomusique

23 novembre 2023 à 18h30

 

Le conservatoire se joint au festival OVNi pour présenter dans son auditorium 4 œuvres de vidéomusique, 4 abords différents du rapport musique/image avec des artistes musiciens internationaux : Tesseract de Joao Pedro Oliveira (Portugal), Transmissions II d’Ake Parmerud (Suède), Hathor’s Mirror de Julie Mansion Vaquié (UCA), Francis Dhomont, musique (France) et Iñes Wickman, vidéo (Colombie). Ces oeuvres seront spatialisées en 48 pistes, en temps réel, par les étudiants de la classe de musique électroacoustique.

 

 

Habituellement ce grand orchestre de haut-parleurs, permet de projeter les musiques acousmatiques. Ces musiques dont la temporalité des sons est entièrement inscrite sur un support, comme l’image l’est pour le cinéma. Le terme acousmatique indique qu’on se trouve dans le cadre d’une musique « pure », où il n’y a rien à voir : ni instrumentiste, ni image. L’acte de l’interprète consiste alors principalement à déployer le mouvement des sons dans l’espace de la salle de concert, ainsi qu’à ménager timbres et volumes, comme un chef d’orchestre. Si dans les salles de cinéma, l’œuvre audiovisuelle joue également avec des sons mobiles dans l’espace. Celui-ci y est à contrario entièrement fixé sur un support standardisé et totalement au service de la dramaturgie. Avec les vidéomusiques, le champ des musiques électroacoustiques offre un spectacle audiovisuel particulier, dans lequel le compositeur est généralement à la fois réalisateur du visuel et des sons. Contrairement au cinéma, ces derniers sont prévus pour être spatialisés sur de grands dispositifs, organisés spécifiquement pour l’espace acoustique de projection, avec un interprète en temps réel, comme dans les musiques acousmatiques.

Ce spectacle offre quatre relations variées du rapport musique/image dans ce cadre, conçues par quatre créateurs. Le cinquième poursuit notre collaboration avec le concours international de composition acousmatique Klang!

 

 

DERIVE (2010)

projection du son, Natalia Ardis

Cette Dérive est celle de l’exploitation aveugle de notre terre dévastée, étouffée sous nos déchets dans un labyrinthe en forme de spirale. Et pourtant… la vie continue.
Bourse de création, Conseil des Arts du Canada.

 

L’AILLEURS TOUJOURS (2014)

par Francis Dhomont et Inés Wickmann

projection du son, Dimitra Kamari

Ces images évoquent l’errance, une migration sans fin dans un espace où les limites s’effacent, où les frontières sont vagues; un lieu qui ne semble jamais pouvoir être atteint et dilue dans l’ombre les pas du voyageur multiplié.

Temps indécis, le but est incertain.

 

FLUX OF KLANGFARBEN (2022) second prix au concours international Klang ! 202

par Yu-Chung Tseng

projection du son, Noémie Halter

Les principales sources sonores de Flux of Klangfarben proviennent principalement de quelques fragments d’instruments chinois de musique échantillonnés : Pipa, Zheng et Sheng. Ces clips sonores ont ensuite été manipulés grâce à une technique similaire au «développement par variations», telle que l’utilise Brahms et d’autres. Il s’agissait d’élaborer toutes les possibilités de transformation de la matière, et par-delà, d’abstraire ou de «blanchir» leur identité afin d’obtenir les gestes sonores souhaités, et en particulier, la «mélodie de timbre» (Klangfarben) de l’œuvre. Les sons traités ont été ensuite «organisés» (selon le mot d’E.Varèse) ou «micro-montés numériquement» (selon le mot de H.Vaggione) pour créer de multiples intérêts artistiques au long de la composition, et particulièrement une expressivité de la fluctuation des lignes de timbre au cours de leur évolution dans le temps. Par analogie au concept de «micropolyphonie» chez G.Ligeti, la ligne individuelle de mélodie de timbre dans Flux of Klangfarben contribue également à la synthèse de la totalité du spectre timbral de la composition ; cette ligne individuelle reste cachée au niveau microscopique, tantôt plonge dans le monde sous-marin, tantôt remonte à la surface pour interagir avec d’autres mélodies timbrales; du coup, un flux, une fluctuation du timbre se créent et s’entendent tout au long de l’œuvre. Flux of Klangfarben a été réalisé au Sound Lab de l’Université Nationale Yang Ming Chiao Tung (NYCU) à Taiwan.

 

TESSERACT (2017)

par João Pedro Oliveira

projection du son, Heja Can Deniz

Un tesseract, également défini comme un hypercube, est l’équivalent d’un cube à quatre dimensions. Cette vidéo crée la possibilité d’un voyage à travers les six faces d’un cube, et comment elles peuvent être transformées et projetées en un tesseract, à l’aide de différents procédés : translation, rotation, fragmentation, explosion et implosion, etc.

 

HATHOR’S MIRROR (2019)

par Julie Mansion-Vaquié

projection du son, Elise Heinisch

Déesse égyptienne liée à la danse et à la création artistique, Hathor possède un double visage, plus sombre. Hathor’s Mirror est une libre interprétation de cette dualité, présente en chacun de nous.

 

TRANSMISSIONS II (2015)

par Åke Parmerud

projection du son Louis Ferrari

Suite de Transmissions, pour chœur, traitement et vidéo, composée en 2012 pour la chorale KorVest (Bergen, Norvège), dans laquelle les voix créaient et modifiaient le contenu de la vidéo. Dans Transmissions II, j’ai raffiné plus avant les diverses techniques de visualisation sonore par le biais de plusieurs types d’oscilloscopes. J’applique à ces réinterprétations simples une série de traitements vidéo pour produire des relations plus complexes entre image et musique.

La musique de Transmissions II se compose surtout de signaux et de bruits électroniques, ce qui donne un morceau plutôt brut qui rappelle une de mes œuvres antérieures intitulée… Raw («Brut»). De plus, j’ai réutilisé quelques matières sonores microsillonnesques qui figurent dans Grooves. Ces éléments partagent des similitudes bruitistes; l’environnement sonore de Transmissions II leur donne une nouvelle identité.

Ce morceau s’inscrit lui aussi dans cet axe stylistique où je cherche à faire tomber les barrières esthétiques entre l’électroacoustique d’un côté, l’électronica et la «noise» de l’autre.

Transmissions II  est une commande de la radio nationale suédoise, Sveriges Radio.

 

Plus d’informations sur les oeuvres et les artistes en cliquant ici et ici

 

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