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Supervues, Mona Vatamanu et Florin Tudor

Supervues, Mona Vatamanu et Florin Tudor

Supervues, Mona Vatamanu et Florin Tudor

 

 

 

Présentation

 

Le film Rite of Spring de Mona Vatamanu et Florin Tudor est une évocation du « principe de destruction créatrice » à travers l’acte simple mais profond d’enfants brûlant des nuages de pollen de peuplier blanc qui jonchent les rues de Bucarest. Ce geste poétique, empreint de l’innocence et de la spontanéité des jeux, suggère tout à la fois la promesse du renouveau et le potentiel du chaos. Parfois, l’embrasement échappe à tout contrôle, entraînant l’incendie d’arbres et l’intervention des pompiers. Les troncs noircis laissés derrière eux rappellent brutalement la frontière ténue qui sépare la création de la destruction. Les feux éphémères sujets du film symbolisent le catalyseur du changement, le spectre plein d’espoir de la transformation et la possibilité inquiétante de l’anéantissement. Ces images résonnent avec les feux de la révolte et le sentiment d’instabilité, avec les tensions et les dangers croissants dans le monde. L’œuvre évoque la fragilité de l’ordre social comme de l’ordre naturel, soulignant la facilité avec laquelle l’équilibre peut basculer et fait échos aux complexités du changement dans les sociétés contemporaines.

 

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BIO

 

Mona Vatamanu, 1968, Roumanie / Florin Tudor, 1974, Suisse, basés à Bucarest.

Le duo Mona Vatamanu et Florin Tudor collabore depuis les années 2000. Les deux artistes multimédia diplômés de la faculté des arts visuels de l’Académie des beaux-arts de Bucarest ( Florin Tudor étant également diplômé en histoire et théorie des arts) ont organisé le Coop Media Festival de Bucarest.

Leur pratique pluridisciplinaire comprend l’installation, la peinture, la photographie et le film. Leur engagement critique de la mémoire collective (ou de sa symétrique l’amnésie) en tant que sujet ou objet politique permet de réinscrire l’histoire dans le présent sous forme de reconstitutions performatives. Les deux artistes commentent les situations, dénoncent les ambivalences, les refoulements et les inhibitions de l’ancien bloc de l’Est. Ils examinent les vestiges des luttes idéologiques en abordant la question de la violence et la place de l’acte artistique. Si leur travail reflète dans un constat quasi archéologique la désillusion qui a suivi la ruine de l’utopie socialiste, il se distingue cependant par sa perspective universelle, revisitant et remettant en question les récits génériques d’une l’histoire mondiale.